Taxe carbone : les céréaliers dénoncent un aménagement « cynique »
L’annonce par la Commission européenne, le 17 décembre, d’une majoration plus faible pour les engrais dans le cadre de la mise en place de la taxe carbone exaspère les producteurs de grandes cultures qui évoquent un « ultime enfumage ».
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Si Bruxelles a évoqué « une disposition extraordinaire » pour limiter les conséquences de la mise en place du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) sur les engrais, l’AGPB, l’AGPM, la FOP, l’UNPT et la CGB n’y voient qu’une « opération de communication cynique ».
La Commission européenne a indiqué que les engrais bénéficieront d’une majoration de 1 % aux « valeurs par défaut », qui servent à calculer les émissions de CO2 d'un secteur.
« Les faits et les chiffres sont têtus : pour un engrais comme la solution azotée d'origine USA (ou Trinité et Tobago), cet aménagement ferait passer le surcoût du MACF annoncé par les autorités françaises de 35 à 25 % de taxes. Les importateurs auront connaissance des montant à payer seulement 3 mois après leur commande ! », expliquent de leur côté les représentants des organisations.
Le secteur des grandes cultures continue donc à demander l’exclusion des engrais du cadre du MACF, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier. Cette demande fait partie des revendications portées par les agriculteurs qui manifestent à Bruxelles aujourd’hui.
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